Qu'est-ce qu'un Géoparc ?

L’UNESCO travaille avec les géoparcs depuis 2001. En 2004 au siège de l’UNESCO à Paris, 17 géoparcs européens et 8 géoparcs chinois ont formé le Réseau mondial des Géoparcs (GGN), où les initiatives nationales pour le patrimoine géologique du pays profitent de leur appartenance à un réseau mondial d’échange et de coopération.

Le 17 novembre 2015, les 195 États membres de l’UNESCO ont ratifié la création d’un nouveau label, les géoparcs mondiaux UNESCO, pendant le 38e Conférence générale de l’Organisation.

L’adoption de ce label montre l’importance accordée par les gouvernements à la gestion holistique de sites et de paysages géologiques exceptionnels.L’UNESCO et le GGN soutiennent les efforts des États membres pour établir des géoparcs mondiaux UNESCO dans le monde entier.

Le Géoparc mondial UNESCO de Percé est situé à l’extrémité est de la Gaspésie, à l’est du Québec, au Canada. Le climat de la péninsule, grandement influencé par son relief, est généralement classé comme boréal avec des hivers froids et secs (-20 ° C), mais des étés doux (plus de 10° C).

Percé a également assisté à la naissance de la géologie au Canada, puisque c’est dans cette région que Sir William Logan, le premier directeur de la Commission géologique du Canada, a commencé la cartographie géologique du Canada.
Le Géoparc mondial UNESCO de Percé est situé au cœur d’une grande chaîne orogénique, appelée les Appalaches, qui couvre le versant atlantique du continent nord-américain. Sa formation, liée aux événements magmatiques et tectoniques, est liée à l’ouverture de l’océan Atlantique au cours du Jurassique et du Crétacé (il y a environ 150 millions d’années). Au cours des derniers 20 000 ans, durant la dernière période glaciaire, le segment québécois de cette chaîne a été soumis à l’action érosive des éléments glaciaires, ce qui a façonné le paysage actuel.

Le principal objectif d’un Géoparc est avant tout de conserver la structure de ses habitats, de sa faune et de sa flore. Il atteint ses objectifs par le biais d’une approche à trois volets : conservation, éducation et géotourisme. Un Géoparc offre un cadre d’exploration et d’observation, où il est possible de toucher, d’examiner et de reconnecter avec des spécimens d’intérêt, comme les structures rocheuses, les plantes rares et certaines espèces animales. Il fait également l’objet d’études scientifiques diverses, en plus d’offrir un éventail d’activités permettant de profiter des paysages.

La mission d’un Géoparc est de protéger et de conserver l’intégrité de l’héritage géologique d’un site, pour le bénéfice des générations actuelles et futures. La mise en valeur et la conservation du site sont les fondements mêmes du concept de Géoparc. Il devient ainsi un outil de développement durable pour les communautés. L’information est adaptée en fonction de l’histoire, de la culture, des conditions climatiques et de la situation géographique du site.

En 2018, on dénombre 140 Géoparcs mondiaux UNESCO répartis à travers 38 pays. La majorité des Géoparcs sont situés en Chine et en Europe, alors que de plus en plus de Géoparcs « en devenir », apparaissent sur les cinq continents. Pour le moment, nous en comptons cinq en Amérique du Nord, soit deux au Mexique et trois au Canada. Il s’agit des Stonehammer Geopark, situé au sud du Nouveau-Brunswick, Tumbler Ridge Geopark, situé en Colombie Britannique et le Géoparc de Percé (Québec) qui a obtenu le statut officiel de Géoparc mondial de l’UNESCO en avril 2018.