Qu’est-ce qu’un géoparc UNESCO ?

Les géoparcs mondiaux UNESCO sont des espaces géographiques où les sites et paysages de portée géologique internationale sont gérés selon un concept global de protection, d’éducation et de développement durable. Leur approche « partant de la base », associant la conservation et le développement durable tout en impliquant les communautés locales, devient de plus en plus populaire. Ailleurs au pays et dans le monde, Percé est souvent cité à titre de référence, puisqu’il a lui-même été fondé par le biais d’une coopérative de solidarité sociale.

En 2018, on dénombre 140 Géoparcs mondiaux UNESCO répartis à travers 38 pays. La majorité des Géoparcs sont situés en Chine et en Europe, alors que de plus en plus de Géoparcs « en devenir », apparaissent sur les cinq continents. Pour le moment, nous en comptons cinq en Amérique du Nord, soit deux au Mexique et trois au Canada. Il s’agit des Stonehammer Geopark, situé au sud du Nouveau-Brunswick,  Tumbler Ridge Geopark, situé en Colombie Britannique et le Géoparc de Percé (Québec) qui a obtenu le statut officiel de Géoparc mondial de l’UNESCO en avril 2018.

Célébrer le patrimoine de la Terre

Le Géoparc mondial UNESCO de Percé est situé à l’extrémité est de la Gaspésie, à l’est du Québec, au Canada. Le climat de la péninsule, grandement influencé par son relief, est généralement classé comme boréal avec des hivers froids et secs (-20 ° C), mais des étés doux (plus de 10 ° C).

Son territoire présente deux environnements distincts: terrestre et marin. L’environnement terrestre a divers reliefs, tandis que l’environnement marin offre une grande diversité de paysages comme des falaises, des îles, des plages et des baies. Cette zone contient plusieurs écosystèmes qui confèrent à la région sa diversité en matière de faune et de flore. Le phénomène naturel le plus remarquable et le plus célèbre est la présence de la plus accessible colonie de Fous de Bassan au monde sur l’île Bonaventure, avec plus de 121 000 Fous de Bassan recensés en 2008.

Percé a également assisté à la naissance de la géologie au Canada, puisque c’est dans cette région que Sir William Logan, le premier directeur de la Commission géologique du Canada, a commencé la cartographie géologique du Canada.

Un cadre d’exploration et d’observation

Le principal objectif d’un Géoparc est avant tout de conserver la structure de ses habitats, de sa faune et de sa flore. Il atteint ses objectifs par le biais d’une approche à trois volets : conservation, éducation et géotourisme. Un Géoparc offre un cadre d’exploration et d’observation, où il est possible de toucher, d’examiner et de reconnecter avec des spécimens d’intérêt, comme les structures rocheuses, les plantes rares et certaines espèces animales. Il fait également l’objet d’études scientifiques diverses, en plus d’offrir un éventail d’activités permettant de profiter des paysages.

La conservation de l’héritage

La mission d’un Géoparc est de protéger et de conserver l’intégrité de l’héritage géologique d’un site, pour le bénéfice des générations actuelles et futures. La mise en valeur et la conservation du site sont les fondements mêmes du concept de Géoparc. Il devient ainsi un outil de développement durable pour les communautés. L’information est adaptée en fonction de l’histoire, de la culture, des conditions climatiques et de la situation géographique du site.